Crise de l’accumulation et technologies de l’information font émerger un nouveau modèle productif. Aux rationalisations importées du Japon s’ajoute la transformation des relations professionnelles : les anciens collectifs de travail disparaissent, la concurrence entre salariés se renforce, le syndicalisme du secteur public doit porter de plus en plus les revendications du secteur privé.
Ébranlé dans ses fondements, le syndicalisme cherche un second souffle. Faut-il reconduire le militantisme ? Peut-on se satisfaire d’un syndicalisme d’électeurs ? Pourquoi des entreprises financent-elles leurs syndicats ? Comment créer un syndicalisme de proximité ? Comment combiner démocratie et expertise ?
Dans les diverses situations européennes, les réponses surgissent tout autant de l’économie, des réorganisations du travail que des bouleversements dans les modes de vie. Le syndicalisme à venir conjuguera multiplicité et professionnalité : comment l’y préparer ?
Avec la participation de chercheurs : Göran Brulin et Tommy Nilsson (Stockholm), Antimo Farro (Rome), Masanori Hanada (Kumamoto, Japon), Harmut Hirsch-Kreinsen (Dortmund, Alllemagne), Steve Jefferys (Keele, Grande Bretagne), Danièle Linhart (CNRS-Paris X), Frederik Mispelblom (Evry), Patrick Rozenblatt (CNRS-Paris X), de syndicalistes : A. Braga (CGIL, Italie), Françoise Duchesne (CGT), Jean-Baptiste Milelli (UGICT-CGT), Daniel Richter (CFDT), Siegfried Roth (IG Metall, Allemagne), de directeurs des ressources humaines : G. Raynaud (FNAC) et Serge Boyer (Casino).
Parution : Paris, 1996