Préface à L’autogestion à l’épreuve du travail. Quelle émancipation ?

On ne peut définir l’autogestion et il faut s’en accommoder ! C’est la polysémie du mot qui  fait tout l’intérêt de l’objet ou des objets qu’il recouvre. L’autogestion est à la fois une utopie et des réalisations. En tant qu’utopie elle est un modèle égalitaire de gouvernement des hommes dans les entreprises, dans l’administration publique, dans les écoles, dans les universités, etc. à travers lequel tous les avis individuels se valent pour décider des orientations du groupe pour satisfaire l’intérêt général. Parler ici d’utopie, c’est souligner qu’il s’agit d’abord d’un « modèle papier » que l’on peut tendre à réaliser mais dont les objectifs —en particulier celui d’un égalitarisme absolu— n’est ni atteignable, ni même souhaitable : les hommes et les femmes conserveront toujours leurs singularité et c’est heureux. C’est pourquoi, quand l’autogestion devient un mot d’ordre total ou un idéal, il se charge immédiatement d’illusions et déçoit immanquablement. Cependant, l’autogestion, en tant que modèle organisationnel avec ses objectifs d’égalité dans les droits et dans les devoirs a inspiré nombre de mouvements politiques avec un certain nombre de mises en œuvre historiques qu’il faut observer et analyser. En particulier, il ne faut jamais oublier que les classes et les fractions de classes, hier dominantes et dépossédées de leurs biens de production et de leurs pouvoirs, n’abandonnent jamais la bataille, y compris en influant de l’intérieur, pour que les tentatives autogestionnaires soient dévoyées et finissent par échouer. Historiquement, l’expérience autogestionnaire a toujours concerné le niveau micro-économique, celui de l’entreprise, de la ferme ou de l’atelier.

Les exemples de mise en œuvre des principes autogestionnaires sont divers et nous n’en rappellerons que quelques uns. L’historiographie de l’autogestion fait en général remonter celle-ci à la Commune de Paris (1871) où les ateliers abandonnés par leur patron sont réquisitionnés par les ouvriers (Décret du 16 avril), organisés en coopératives ouvrières avec un conseil de direction élu tous les quinze jours. En Espagne, les anarchistes ont réussi, dans les années 1936-1939 à faire fonctionner des usines et surtout des fermes à partir des préceptes anarchistes ; mais ils ont rencontré l’incompréhension des communistes attachés au modèles centralisateur soviétique, puis ils ont été défaits par le nationalisme franquiste. En Yougoslavie, dans les années d’après-guerre, là où l’État ne s’était pas emparé des entreprises ou des fermes, les travailleurs se sont auto-organisés en unités de production, écoulant leurs marchandises auprès de l’État lui-même ou à sur les marchés classiques ; on pourrait dire que ce sont surtout les théoriciens extérieurs qui ont fait de l’expérience autogestionnaire yougoslave une sorte d’emblème révolutionnaire international. Dans l’Algérie de Ben Bella, les exploitations agricoles abandonnées par les colons sont gérées par les anciens ouvriers agricoles et par les paysans-combattants de l’ALN ayant quitté les régions pauvres de l’intérieur du pays. Quelques cadres européens issus de la 4ème internationale ou d’autres mouvements révolutionnaires européens sont venus prêter main forte au gouvernement pour « organiser » l’autogestion. Mais la faiblesses des connaissances gestionnaires, voire agronomiques des travailleurs, une certaine centralisation des marchés des produits et l’opposition de la classe des grands propriétaires fonciers algériens à cette appropriation des meilleures terres ont peu à peu essoufflé l’élan autogestionnaire : le gouvernement de Boumédiène a continué à encadrer la production autogestionnaire jusqu’à ce que les membres des exploitations se considèrent comme des salariés de l’État plutôt que comme des acteurs de leur avenir (Durand et Tengour, 1982).

Au Chili, les réactions violentes du patronal face aux nationalisations décidées par le gouvernement d’Allende (1970-1973) a conduit les salariés à s’emparer de certaines entreprises pour les gouverner sans patron ni hiérarchie. Le coup d’État du 11 septembre 1973, fomenté par les États-Unis, met fin à l’expérience. En Argentine, à partir de 2001, la crise politique, économique et sociale, conduit des salariés à récupérer les entreprises abandonnées par leur propriétaire, en général des petites et moyennes industries ; dans un vaste mouvement social avec la multiplications des « assemblées populaires » pour prendre en charge la vie des quartiers, l’école, etc. les salariés des entreprises récupérées auto-organisent la production (Aguiton et Taddei, 2010) et l’écoulement des marchandises sur les marchés locaux… jusqu’à la reprise en main de l’économie par l’État néo-libéral.

En France, la pensée autogestionnaire traverse les courants anarchistes depuis la fin du XIXème siècle et a fortement influencé le PSU (Parti Socialiste Unifié) et la CFDT dans les années 1960-1970. Les mots d’ordre de « pouvoir ouvrier » ou de « pouvoir étudiant » ont retentit durant les grèves et le mouvement social de mai-juin 1968 sans toutefois déboucher sur des mises en pratiques conséquentes. Le Parti Socialiste refondé en 1971, puis le Parti Communiste ont, à un certain moment inscrit l’autogestion dans leur programme comme un dépassement de l’autonomie de gestion qui était alors le mot fort : c’est dire la prégnance des idées autogestionnaires dans toute la société durant les années 1970, voire au début des années 1980. Mais le retour au « réalisme » du gouvernement Mauroy en 1983 —inscrit d’une certaine manière dans le fameux meeting de la gauche non-communiste au stade Charléty le 27 mai 1968— met fin aux espoirs autogestionnaires en tant que politique étatique. Des années 1960 à aujourd’hui, des « poches » autogestionnaires se sont développées, plus ou moins durablement, comme chez Lip à partir de 1973, dans plusieurs Scop[1], dans des fermes reprises bien souvent par des « néo-ruraux », etc. Qu’est-ce alors que l’autogestion aujourd’hui ?

L’autogestion comme question

Les analyses en profondeur des « expériences autogestionnaires », dès que l’on sort de l’utopie pour passer à la pratique, montrent que l’autogestion n’est pas seulement une réponse à une situation —bien souvent l’abandon d’une usine ou d’une ferme par son propriétaire et quelques fois son expropriation­—, mais une question ou plutôt une problématique : comment va-t-on reprendre et continuer la production ? Comment va-ton organiser la production et le travail ? Que deviennent les différences de qualifications et de compétences techniques et gestionnaires entre salariés ? Quels sont les risques de reproduction des hiérarchies à partir de celles-ci ? N’y a-t-il pas un risque d’émergence de nouvelles compétences, par exemple politiques (en termes de charisme ou de leadership) ? Comment fixer les rémunérations (fixes et/ou liées aux résultats de l’unité) ? Fondées sur la stricte égalité des salaires, sinon sur quels principes de graduation ? En un mot, peut-on s’attendre à l’apparition de nouvelles dominations fondées sur des logiques jaillies des espoirs investis dans l’auto-organisation ? Ainsi, la première question est celle de la gestion des tensions à l’intérieur de l’entité autogérée dès que l’on dépasse les 20 ou 40 travailleurs. Comment gérer alors une entreprise de 1000, 10 000 ou 100 000 personnes ? Comment faire face à la fameuse division entre travail manuel et travail intellectuel ? Comment décider des orientations stratégiques (quels marchés ? avec quelle préoccupations éthiques et écologiques ?) ? Comment décliner ces choix jusqu’à l’unité de travail et comment, à l’inverse, tenir compte de la diversité des attentes et des souhaits des travailleurs ?

Très rapidement les salariés chargés de l’approvisionnement de l’usine, de la recherche de crédits pour financer les achats et de nouveaux équipements, puis de la recherche de débouchés à la production se rendent compte que l’autogestion ne peut guère, durablement, être seulement une question de gouvernement local de l’entreprise : le marché et sa logique de compétition effrénée reviennent rapidement à la figure des autogestionnaires. Il faut donc penser et conceptualiser la seconde tension, celle qui jaillit entre les intérêts de l’entreprise autogérée et la violence du marché capitaliste (sauf à attendre le dépérissement du capitalisme…). Violence d’ailleurs redoublée par la haine des principes autogérés qui peuvent animer les grands distributeurs de marchandises de détail, qui en interdisent alors l’accès aux clients.

Cette tension de l’organisation autogérée avec le marché pose de profondes questions : c’est sur le marché que se réalise la valeur  produite dans l’entité autogérée qui n’applique pas les principes d’intensification du travail et d’accroissement permanent de la rentabilité. Autrement dit la production de valeur par unité investie ou par travailleur se situant à un niveau inférieur à la moyenne, nous assistons, au vu des prix moyens du marché et des coûts moyens des crédits ou des équipements, à une dévalorisation du travail autogéré qui se solde par des revenus inférieurs à la moyenne (voir le cas d’Ambiance Bois, par exemple) : est-ce tenable durablement pour les nouvelles recrues, moins engagées dans le mouvement autogestionnaire ? Quels compromis passer ?

En effet, qu’est ce que la société environnante ? Une société de classes, totalement incluse et engluée dans des marchés dominés par une autre logique que celle qui anime les travailleurs autogestionnaires. La réponse pourrait passer par un Conseil d’administration composé des représentants des travailleurs de l’unité autogérée, des consommateurs ou des usagers (lesquels ? comment les désigner ?) et d’éventuels financiers ou actionnaires (s’ils existent encore) partageant l’humanisme autogestionnaire. Mais ces consommateurs-usagers seront-ils assez puissants pour constituer un marché suffisant pour absorber la production autogérée ? On en arrive dès lors à la nécessité de coordonner les productions et les distributions au niveau méso-social (le quartier, la ville ; ou bien le segment d’un marché, un secteur) sinon macro-social pour construire les débouchés nécessaires aux productions autogérées. L’analyse doit alors se pencher sur la distinction entre deux situations : dans la première situation, ces coordinations restent des poches (grossissantes !) dans le système capitaliste, y compris en créant un appareil financier de crédits parallèle, mais elles restent toujours dominées par la puissance des autres systèmes de distribution nationaux ou globaux qui peuvent les étouffer et les anéantir si elles le souhaitent. Par ailleurs, rien n’indique que, même dans une régulation étroitement surveillée, nous n’assistions pas à un transfert de valeur conséquent du système productif vers les systèmes de distribution et surtout de crédits, dans une société qui resterait concurrentielle et hostile. En d’autres termes, il y a un risque toujours présent de dénaturation, de « pollution » ou de contamination qui dégrade, de l’intérieur, le système autogéré en tant que contre-structure au système capitaliste dominant.

Dans la seconde situation, plus avancée donc plus utopique, chacun peut rêver de l’élargissement de l’autogestion à l’ensemble de la société pour en faire une analyse plus conceptuelle. Plus le système des coordinations s’élargit, plus il ressemble à une planification, terme évidemment mois « politiquement correct » que celui de coordination. En effet, plus il grandit, plus il associe, agrège ou consolide des désirs et des attentes différents : on peut rétorquer que l’informatique pourrait palier cette question puisqu’elle participe à la construction de la variété ; mais ce n’est que déplacer le problème puisque les mêmes TIC soutiennent l’émergence d’une diversité toujours croissante de ces mêmes désirs, dans une spirale aujourd’hui infernale dont on ne peut guère percevoir les moyens de la contrer… Autrement dit, le développement des coordinations, nécessaire au principe autogéré de remplacement du marché, risque fort de créer de nouvelles bureaucraties, c’est-à-dire —et c’est cela l’essentiel— de nouvelles classes et fractions de classes aux intérêts peut-être contradictoires avec ceux des producteurs de biens et de services. Penser une société sans classe —n’en déplaise à Marx dans certains de ses textes— est une illusion : même si ces classes n’entretiennent plus des rapports antagonistes comme dans le capitalisme, il faut continuer à penser ces contradictions de classes, y compris avec des régulations qui risquent d’introduire (par nature) de nouvelles formes de prébendes et de corruption…

En résumé, l’autogestion doit être pensée comme un objectif difficile, comme un processus jamais achevé et non comme un absolu tel qu’il est trop souvent présenté dans une sorte de vulgate qui résout les problèmes avant de les poser dans leur profondeur sociologique et politique.

L’autogestion comme outil de recomposition théorique ?

Si l’on opère un retour au questionnement pour penser le travail dans son contexte immédiat et, au-delà, sur les facteurs structurant celui-ci, c’est-à-dire si l’on quitte la seule dimension gestionnaire de l’unité ou de l’entreprise, l’une des caractéristiques de l’autogestion est d’interroger les rapports entre le micro et le macro ou, plus encore, les médiations par le méso, à savoir par l’entreprise. Autrement dit, si l’on veut être Maussien, on se doit d’envisager l’autogestion comme un fait social total qui organise le niveau micro à partir de règles macro sociales, elles-mêmes construites à partir d’une déclinaison, au cours de l’histoire, de pratiques locales. L’analyse de l’autogestion, reposant sur des études de cas ou dans une vision plus prospectiviste, passe par la construction des points de vue suivant :

  • un point de vue économique (et monétaire) pour organiser la production et la distribution des biens et des services avec l’objectif de tendre vers une plus grande égalité des niveaux de vie, des contenus du travail (alternance du travail routinier et du travail créatif, par exemple) et au-delà vers une égalité dans les jouissances culturelles : ce qui exige de s’intéresser à l’éducation et à la formation ;
  • un point de vue politique puisqu’il n’y a pas d’autogestion pensée localement sans référence au sociétal : l’entreprise ne peut s’organiser en dehors de son milieu. Les coordinations envisagées ci-dessus—y compris pour éviter leur transformation en une planification bureaucratique et rigide­— relèvent du politique et de l’État (décentralisé) en maîtrisant les tensions entre coordination et marché (si l’on suppose que le marché conserve une fonction régulatrice, par exemple si ses ressorts sont maîtrisés) ;
  • un point de vue organisationnel ou plutôt socio-organisationnel dans l’entreprise (ou dans l’administration) qui conduit à construire des règles toujours en transformation pour résoudre les tensions entre les intérêts individuels ou de groupes et les intérêts généraux, voire sociétaux. Ce qui converge avec les préoccupations du point de vue politique ;
  •  un point de vue intersubjectif qui valorise les initiatives individuelles en dehors de toute compétition : il est temps d’inventer et de mettre en œuvre des organisations dans lesquelles chacun est tout à tour exécutant, concepteur, organisateur, coordinateur, contrôleur, etc. Malgré tous les efforts fournis, il est probable que les fonctions de coordination et de contrôle, par exemple, conservent une dimension hiérarchique : c’est la principale raison pour laquelle ces fonctions doivent être occupées par chacun tour à tour afin de ne pas les cristalliser dans quelques individus seulement. Ces jeux d’alter/ego posent rapidement les questions de genre et d’appartenance ethno-culturelle que l’autogestion ne peut sous-estimer ;
  • le point de vue idéologique dépasse le politique et englobe tous les autres points de vue au sens où il revient sans cesse aux objectifs politiques de l’émancipation individuelle et collective en rappelant l’utopie autogestionnaire : l’autogestion redonne un sens au travail et met en synergie l’individu/sujet à travers le projet politique.

Ce sont autant de raisons qui font que le projet autogestionnaire ne peut pas mourir. Mais la question demeure : est-il réalisable ? Ce qui est certain est qu’il revient sur le devant de la scène, comme une sorte de « mode intellectuelle » pour plusieurs raisons et sous plusieurs formes. D’un côté, l’autogestion converge avec les discours sur le changement « par le bas », au regard des échecs des transformations centralisées (révolutions et socialisme réel) durant le XXème siècle. La traduction en français de l’ouvrage de Bruno Trentin (2012) et la démarche de la « clinique de l’activité » (Clot, 2010 ) entretiennent des liens étroits ; l’opéraïsme italien refait surface dans quelques écrits ; nombre de scop se développent à partir des principes autogestionnaires () ; des propositions de transformations radicales de la nature de l’entreprise dans un monde conservant les marchés émergent (Bachet, 2015) ; des ouvrages récents mettent en avant des « utopies réelles » (Wright, 2017) ou des « utopies réalistes » (Bregman, 2017) qui font l’inventaire d’initiatives locales dont certaines relèvent de la question urbaine et de la gestion participative des villes, des quartiers ou des villages. Sans bien sûr oublier les démarches et pratiques, parmi celles-ci, qui privilégient la préservation des ressources et de la biodiversité pour conserver la vie sur Terre. Les réflexions pour asseoir une théorie des « communs » vont dans le même sens, quoique les convergences ne soient pas toujours évidentes. Enfin l’entrée en crise du management (Linhart, 2015 ; Durand, 2017) —en particulier du lean management avec ses légions de reporting, d’évaluations— a conduit à l’invention de modèles adaptatifs tels que ceux de « l’entreprise libérée », fondée sur le bottom up, mais dont les conséquences réelle restent marginales[2].

Ne peut-on pas alors s’interroger : l’autogestion et les « révolutions par en bas » ne sont-elles pas qu’une idée-refuge de la pensée radicale parce qu’elle est en panne d’idées neuves et de propositions alternatives face à un libéralisme globalisé que rien ne peut plus freiner (en dehors de ses propres crises) ? Ou bien —ce serait alors une rupture pour ces courants de pensée— ne faut-il pas concevoir tous ces micro-changements comme la seule issue, c’est-à-dire comme un coin enfoncé dans le capitalisme ou comme la lente corrosion et érosion de celui-ci (Coutrot, 2018) ? Faut-il penser que tous ces isolats autogestionnaires sont beaucoup plus que ce qui était hier considéré comme des îlots socialistes dans un océan capitaliste destructeur ? Avec quels risques pour ces isolats ? Celui de l’étouffement par les marchés ou le dévoiement du projet autogestionnaire au nom de l’adaptation à l’environnement économique et monétaire ?

Il n’empêche que l’on peut s’attacher —dans la conviction que le capitalisme est durable— à continuer à développer des théories utopiques et des foyers autogérés qui ne cesseraient de s’élargir dans chaque secteur, avec des coordinations peu ou pas bureaucratisées. Lesquelles pourraient gagner les quartiers, les villages et les villes pour démonétariser l’individualisme libéral et le système productif (au double sens d’économique et d’idéologique) qui l’entretient. C’est aujourd’hui des manières de penser qui se diffusent, au moins dans les milieux intellectuels opposés au modèle dominant : illusions ou germes d’alternatives autogestionnaires —qui convergent nécessairement avec des préoccupation écologiques et éthiques comme on l’a vu ? Nul ne saurait le pré-dire ?

Bibliographie

Aguiton Christophe et Taddei Emilio, « Face à la crise, récupérer les entreprises ? Retour sur l’expérience argentine », Mouvements, 2010/3 (n° 63).

Bachet Daniel, Les fondements de l’entreprise. Construire une alternative à la domination financière, Paris, Les Editions de l’Atelier, 2015.

Bregman Rutger, Utopies réalistes. En finir avec la pauvreté, Paris, Le Seuil, 2017

Clot Yves, Le travail à cœur. Pour en finir avec les risques psychosociaux, Paris, La Découverte, 2010.

Coutrot Thomas, Libérer le travail. Pourquoi la gauche s’en moque et pourquoi ça doit changer, Paris, Le Seuil, 2018.

Durand Jean-Pierre et Tengour Habib, L’Algérie et ses populations, Bruxelles, Éditions Complexes, 1982.

Durand Jean-Pierre, La fabrique de l’homme nouveau. Travailler, consommer et se taire ?, Lormont, Le Bord de l’Eau, 2017.

Linhart Danièle, La comédie humaine du travail. De la déshumanisation taylorienne à la sur-humanisation managériale, Toulouse, Editions Érès, 2015.

Trentin Bruno, La cité du travail. Le fordisme et la gauche, Paris, Fayard, 2012.

Wright Erik Olin, Utopies réelles, Paris, La Découverte, 2017.


[1] Voir le documentaire Ambiance bois de Sophie Bensadoun (53’) qui a été projeté durant le colloque sur le travail dans scierie de Faux la Montagne, en présence de membres de la Scop.

[2] Voir, parmi les innombrables critiques de l’entreprise libérée, celle de François Geuze qui est contrôleur de gestion RH : https://www.parlonsrh.com/entreprise-liberee-entre-communication-et-imposture/