Vers un nouveau modèle productif ?

 

-NMP-miniAprès la crise du fordisme, les principes d’un nouveau modèle productif ont émergé au tournant des années quatre-vingt. Il s’accompagne d’une généralisation des technologies de l’information qui transforment le contenu et l’organisation du travail. Où en est-on de sa mise en oeuvre ? A quelles résistances se heurte cette mutation ? Quelles en sont les conséquences possibles, notamment en ce qui concerne les rapports sociaux ? Existe-t-il un modèle unique qui s’inspirerait de l’exemple japonais ou bien une multiplicité de voies nationales divergentes ?

Les auteurs proposent un état des débats en cours sur le postfordisme dans les différents pays d’Europe, les situations américaine et japonaise étant discutées en contrepoint. Ils s’interrogent également sur leurs propres démarches : quelle est la part de la réalité et celle de la représentation dans ce nouveau modèle productif ?

 Parution : Paris, 1995

Le syndicalisme du futur

 

syndicalisme_futur_r_miniCrise de l’accumulation et technologies de l’information font émerger un nouveau modèle productif. Aux rationalisations importées du Japon s’ajoute la transformation des relations professionnelles : les anciens collectifs de travail disparaissent, la concurrence entre salariés se renforce, le syndicalisme du secteur public doit porter de plus en plus les revendications du secteur privé.
Ébranlé dans ses fondements, le syndicalisme cherche un second souffle. Faut-il reconduire le militantisme ? Peut-on se satisfaire d’un syndicalisme d’électeurs ? Pourquoi des entreprises financent-elles leurs syndicats ? Comment créer un syndicalisme de proximité ? Comment combiner démocratie et expertise ?
Dans les diverses situations européennes, les réponses surgissent tout autant de l’économie, des réorganisations du travail que des bouleversements dans les modes de vie. Le syndicalisme à venir conjuguera multiplicité et professionnalité : comment l’y préparer ?

Avec la participation de chercheurs : Göran Brulin et Tommy Nilsson (Stockholm), Antimo Farro (Rome), Masanori Hanada (Kumamoto, Japon), Harmut Hirsch-Kreinsen (Dortmund, Alllemagne), Steve Jefferys (Keele, Grande Bretagne), Danièle Linhart (CNRS-Paris X), Frederik Mispelblom (Evry), Patrick Rozenblatt (CNRS-Paris X), de syndicalistes : A. Braga (CGIL, Italie), Françoise Duchesne (CGT), Jean-Baptiste Milelli (UGICT-CGT), Daniel Richter (CFDT), Siegfried Roth (IG Metall, Allemagne), de directeurs des ressources humaines : G. Raynaud (FNAC) et Serge Boyer (Casino).

 

Parution : Paris, 1996

Sortie de Siècle

 

sortie_siecle_r_miniAvec Sociologie contemporaine, une quinzaine de sociologues ont publié, dans la même collection, la synthèse théorique devenue l’ouvrage de référence dans les universités de langue française.

Dans Sortie de Siècle, ils expliquent à partir des théories sociologiques les grandes transformations qui secouent la France dans des domaines aussi divers que le travail, le temps libre, la famille et la ville, les classes sociales, le silence des intellectuels. Ils interrogent le grand désenchantement qui traverse les églises, le syndicalisme, le politique et ils analysent les grandes menaces : sida, terrorisme, destruction de écosystème. Enfin, ils questionnent pour le futur, la crise de enseignement, la galère des jeunes, l’Etat, l’immigration, le devenir de l’ère informationnelle ou la place de la France dans le monde.

Dans cet essai aux multiples entrées, les auteurs ne synthétisent pas seulement les travaux existants, ils proposent des paradigmes nouveaux pour répondre aux défis scientifiques à venir.

Parution : Paris, 1991

L’enjeu Informatique: Former pour Changer l’Entreprise

 

-Formation-miniLa réussite de l’entreprise industrielle dépend à la fois de sa maîtrise des technologies dures et de ses capacités à les mettre en oeuvre par des technologies sociales appropriées. L’interrelation entre forces productives matérielles et forces productives humaines n’a jamais été aussi grande, et le déploiement des premières réclame un haut niveau de développement des secondes, non pas tant en quantité de savoir qu’en qualité de l’organisation sociale pour leur optimisation.

C’est-à-dire que pour être maîtrisés, les aléas dits techniques, réclament une intervention toujours plus poussée, plus fine des hommes, s’organisant de manière toujours plus efficace. Ainsi, formation professionnelle et organisation de la production et du travail se trouvent plus que jamais au coeur des technologies.

Les auteurs s’interrogent sur la signification sociale de l’informatisation de la production, c’est-à-dire sur la mise en oeuvre de quantités toujours plus grandes d’informations constituant une objectivation du savoir-faire ouvrier. Cette informatisation remplacera-t-elle les hommes, ou bien ne requiert-elle pas de nouveaux savoirs et une circulation approfondie d’informations  Ne nécessite-t-elle pas une nouvelle organisation et de nouveaux critères de gestion au moment où la «crise du travail simple » bat son plein ?

Publication : Paris, 1986

Guide de l’informatisation

 

informatisation_r_miniL’informatique transforme la société à une cadence accélérée. Partout dans le monde, à tous les niveaux, dans chaque secteur d’activité, les outils et les concepts de l’informatique modifient profondément les conditions matérielles et les habitudes de pensée. De nouvelles possibilités apparaissent, d’anciens savoirs sont condamnés. Composante désormais essentielle de notre environnement technique et de notre univers mental, l’informatique devient à son tour un enjeu social et économique de première importance.

Le Guide de l’informatisation étudie et ordonne les multiples aspects de cette double pénétration de la société par l’informatique, de l’informatique par les forces sociales. Il fournit au lecteur –professionnel, étudiant, citoyen, consommateur– tous les éléments pour s’orienter dans un monde en voie d’informatisation rapide, et pour mesurer les enjeux d’une aventure sans précédent dans l’histoire.

*Histoire de l’informatique
*L’économie de l’informatique
*L’informatique au travail
*L’informatique dans la cité
*Technologies et création
*Thesaurus

Publication : Paris, 1987

l’Algérie

 

algerie-miniHuit années de lutte armée contre le colonialisme, une nationalisation réussie des intérêts pétroliers étrangers en 1971, une volonté d’indépendance économique nationale : l’Algérie se pose comme l’un des leaders du tiers-monde contre la domination pollitique et économique de l’Occident.
Son engagement aux côtés des mouvements de libération nationale, son soutien actif au Front Polisario, la revendication à l’ONU d’un nouvel ordre économique international en font un animateur important de l’OPEP, du mouvement des non-alignés et de l’OUA.

Cette activité diplomatique masque trop souvent l’intense bouillonnement de l’Algérie intérieure. La rente pétrolière a permis le développement d’un large secteur d’Etat industriel. Les structures sociales s’en trouvent profondément bouleversées : l’aristocratie foncière fait place à une puissante technocratie d’Etat ; la paysannerie pauvre s’embauche massivement dans les usines neuves.
Du projet de développement aux résultats concrets, la distance apparaît souvent bien grande. Les locages ou les hésitations prennent leur source dans un Etat composé de forces sociales et politiques qui restent en partie hétégogènes.

Les valeurs occidentales miées aux technologies et aux biens de consommation importés entament les valeurs familiales et islamiques. La scolarisation massive et la démographie galopante déstabilisent la famille et ses stictes règles de conduite. Il s’ensuit de profonds conflits culturels dont la revendication berbériste ou l’intégrisme religieux sont les manifestations les plus apparentes. De même, le débat autour de l’arabisation témoigne non pas tant de la diversité des populations que des difficultés politiques d’un système qui a verouillé les lieux d’expression populaire. La création littéraire, théâtrale, musicale, picturale et cinématographique reflète cet enchevêtrement de contradictions qui traversent le pays aujourd’hui.

Parution : Bruxelles, 1982

l‘lie Maurice et ses populations

 

ile_maurice_population_r_miniPartir à la découverte d’un pays, c’est accepter de se frotter à d’autres hommes, de se confronter à d’autres cultures.
Différente des séries « guides «, la collection Pays et Populations se veut exploratrice d’une humanité plurielle. Faire connaître dans chaque pays la diversité et les richesses culturelles des communautés ethniques ou religieuses en approchant la vie quotidienne de chaque population. Exposant la situation des différentes minorités, il sera rendu compte de leurs identités comme de leurs aspirations affirmées. Une vision sociale panoramique qui se réfère chaque fois à l’histoire. Une analyse débouchant sur l’actualité et qui permet de comprendre les conflits et de saisir certaines politiques gouvernementales.
Synthèse entre l’Orient et l’Occident, entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe, l‘lie Maurice, et c’est là un paradoxe, est une île francophone du Commonwealth britannique gouvernée par une majorité indienne. L’utilisation de multiples langues par la population (800.000 habitants) en est une confirmation. Dénommée, sous l’empire, lie française orientale «, elle a hérité, de cette période coloniale, un patois créole que l’on retrouve dans les autres lies des Mascareignes et des Seychelles. La marche difficile vers l’unité nationale et une économie en voie de développement ont remplacé dans ce jeune Etat multiracial les traditions d’un passé glorieux de vieille colonie.

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l’Ile Maurice quelle indépendance ?

 

ile_maurice_independance_r_miniCet ouvrage traite, à partir du cas mauricien, plusieurs objets dont le thème central est la reproduction des rapports de production capitalistes dans une formation sociale dominée. Il s’agit là de donner à la situation héritée du colonialisme (monoproduction du sucre et chômage) un éclairage nouveau en analysant comment le système, dans sa totalité, se reproduit

– maintien de la monoproduction de la canne par impossibilité pour les petits paysans de cultiver des produits vivriers ; sous-développement industriel et déformation économique à travers la production pour l’exportation
– maintien de cette production par l’alliance politique de l’oligarchie sucrière et de la couche politique hier vindicatrice, aujourd’hui au pouvoir sans programme de réformes;
– maintien et reproduction sociale à travers le système d’enseignement (langue anglaise, diplômes britanniques), les religions et les divisions ethniques.

Les auteurs mettent en lumière le poids qu’exerce sur les individus une structure socio-économique qui va jusqu’à leur interdire une quelconque remise en cause de leur situation, grâce à un certain nombre de mécanismes idéologiques.

Cette démonstration s’accompagne d’une remise à nu des liens politiques de l’appareil d’Etat de l’ancienne métropole et de la couche politique aujourd’hui au pouvoir à l’Ile Maurice.

Cet intérêt réciproque, à la fois économique, politique (et stratégique dans le cas mauricien) est longuement analysé et démonté à propos de la crise de 1971. En effet, durant cette crise et la répression qui la suivit, le gouvernement et les services de l’ancienne métropole ont fait front contre les travailleurs en grève.

Publication : Paris, 1975