The Palgrave Handbook of the Sociology of Work in Europe

This book explores the key conceptual features of the development of the Sociology of Work (SoW) in Europe since 1945, using eleven country case studies. An original contribution to our understanding of the trajectory of the SoW, the chapters map the current state of the theoretical background of the sub-dlscipline’s development to broader socio­political and economic changes, traced across a heterogeneous set of national contexts. Different definitions of the SoW in each country often reflect variations in the focus of analysis, and these chapters link the subject definition and focus to other social science disciplines, the state, as well as social class interests and ideologies. The book contends that the ways in which the sub-discipline makes sense of changes in work is itself a response to the type of society in which the sub-discipline is practiced, whether in the post-war social democratic West, the Soviet East, or today’s societies, dominated by variant forms of neo-liberalism. It will be of use to scholars and students interested in the transnational history of the discipline of sociology, with a specific focus on the nexus between the sociology of labour, ideology, economics and politics.

Paul Stewart is Senior Research Professor at Grenoble School of Management, France, and formerly Professor of Sociology, University of Strathclyde, UK where he was coordinator of the Marie Curie ITN ‘Changing Employment’ Programme. Jean-Pierre Durand is Professor of Sociology, University d’Évry Paris-Saclay, France, and Editor­founder of La Nouvelle Revue du Travail. Maria-Magdalena Richea is Marie Curie ITN Alumna, ‘ChangingEmployment’ Post-Doctoral Experienced Researcher, University of Strathclyde, UK.

 

Le piège de l’employabilité

Tiffon Guillaume, Frédéric Moatty, Dominique Glaymann et Jean-Pierre Durand, Le piège de l’employabilité. Critique d’une notion au regard de ses usages sociaux, Rennes, PUR, 2017.

Sociologie visuelle et filmique. Le point de vue dans la vie quotidienne

Joyce Sebag, Jean-Pierre Durand, Christine Louveau, Luca Queirolo Palmas, Luisa Stagi, Sociologie visuelle et filmique. Le point de vue dans la vie quotidienne, Genoa, 2018 (e-book en français, italien, anglais, espagnol). http://gup.unige.it/node/186

Sociologie Visuelle et filmique. Le point de vue dans la vie quotidienne rassemble des contributions de photographes et de cinéastes, tous sociologues, anthropologues, ethnographes, ethnologues, géographes, historiens… La vie quotidienne y apparaît comme un raccourci pour réunir une diversité d’objets traités par les sciences humaines et sociales. Le point de vue fait converger –ou diverger– les auteurs sur leur double positionnement d’intellectuels et de preneurs d’images. Qu’ils traitent de la photographie ou du cinéma, les chapitres de ce livre interrogent la fonction heuristique des images pour mieux connaître nos mondes sociaux. Ils cherchent à comprendre comment les images (et les sons) peuvent –ou non– rendre compte différemment des émotions, de la subjectivité, de l’intime, des troubles et des joies des individus et des populations. De la pratique scientifique avec l’image, au travail du réel par l’image, chacun a conscience de tout ce que les disciplines ont à gagner dans une science publique qui, avec réflexivité, fait parler les silences.

La sociologie de Marx

Marx est né voici deux siècles: ses écrits ont pesé sur les mouvements sociaux jusqu’à ce, qu’un tiers de l’humanité vive sous des régimes politico-économiques se réclamant de sa pensée. Pour le meilleur et souvent pour le pire.

Marx a été à la fois un militant et un savant. Est-il possible de dissocier les écrits de l’un et de l’autre ? Que reste-t-il de la pensée de Marx qui puisse servir aujourd’hui à une cri­tique radicale du capitalisme mondialisé et fmanciarisé ?

Marx est connu pour sa théorie de l’exploi­tation, mais la sociologie du travail a trouvé de nombreuses sources d’inspiration dans l’in­tégralité de son œuvre. Dans quelle mesure l’évolution sociale est-elle déterminée par le progrès technique ? Comment articuler cette influence des techniques et les rapports sociaux ? Sans occulter la question de la pos­sibilité d’une connaissance scientifique de la société, donc émancipée de toute idéolo­gie, ce: livre montre la modernité de l’analyse marxienne des classes sociales et de l’État. Aucun auteur contemporain ne peut échap­per à la confrontation avec cette pensée.

Sommaire Marx

La fabrique de l’homme nouveau


Cet ouvrage montre la rupture anthropologique en cours dans le travail et dans la consommation du citoyen. L’avènement du lean ma­nagement s’est accompagné d’une promotion de l’autonomie et de la responsabilisation au travail pour tous. Mais les exigences du capitalisme ont ren­forcé l’encadrement des salariés (et des travailleurs indépendants) de bas en haut de l’édifice productif dans l’industrie et dans les services privés ou pu­blics. Les résistances sont rares dans un contexte d’af­faiblissement du syndicalisme : l’augmentation des charges de travail et le nouveau management (souvent brutal sous des apparences participatives) ont conduit à une détérioration de la santé au travail et à la multiplication des suicides sur les lieux de travail.

Les promesses d’autonomie et de satisfaction dans le travail ne sont pas tenues et les travailleurs doivent « réamenager » leur psychisme pour survivre. Il en est exactettent de même dans la consommation où les engagements des offreurs sont très rarement remplis, en premier lieu dans les services (téléphonie, services internet, transports, VPC…) : le consommateur doit subir l’impersonnalité de ses correspondants (boîte vocale), l’absence de réponse à ses réclamations, se soumettre à la mauvaise qualité du service et accep­ter de modeler son esprit. Telles sont les conditions d’émergence de l’homme nouveau (déjà perçu par Gramsci comme pétri par le capitalisme) qui rétracte ses aspirations à la liberté et au bonheur.

Alliant les analyses micro-sociologiques aux causes macro-économiques, l’auteur déconstruit les concepts et les pratiques de l’évaluation, de la reconnaissance, du travail des clients, etc. Il conclut sur deux scéna­rios, l’un de régression sociale et l’autre d’un futur en­chanté, sans oublier les questions de l’environnement ou de l’intensification des migrations internationales avant de débattre d’alternatives incertaines.

 

Sommaire

L’innovation dans le travail

Quelle place occupent l’innovation et la création dans le champ du travail et de l’emploi ? Dans les organisations, la profusion des outils de gestion introduits par les managers a conduit à brouiller la frontière entre les « véritables » innovations et un mouvement d’adaptation-imitation permanent, d’autant que les transformations se superposent, se télescopent et restent souvent inabouties. Au niveau de l’activité, les processus d’innovation résultent du travail des salariés, qui se l’approprient en même temps qu’ils la mettent en œuvre : certains y adhèrent et s’en font les promoteurs quand d’autres y résistent, la contournent ou la transforment en y réinjectant leurs visées propres. Si ces innovations transforment le travail, comment les interpréter ? S’agit-il d’habits neufs revêtus par des rapports de production demeurant inchangés ? Ou d’évolutions qui, sur longue période, témoignent d’une transformation de fond du monde du travail ?

Cet ouvrage répond à ces questions en traitant des innovations managériales et de leurs effets sur le travail. Il analyse comment elles se déploient dans le domaine de la formation professionnelle et la façon dont elles se négocient selon les mondes professionnels. Enfin, il ouvre la boîte noire des processus d’innovation pour y confronter le rôle des acteurs et des dispositifs, si souvent surplombants.

Les métiers du graphisme

Le graphisme est affaire de mots et d’images. Pourtant, alors que la communication visuelle a envahi nos sociétés contemporaines, le graphisme est paradoxalement devenu invisible aux yeux du grand public. Au croisement de plusieurs disciplines artistiques comme la photographie, la peinture, le cinéma, le design d’objet ou encore l’architecture, l’activité reste mal identifiée. À cela plusieurs explications possibles : la multiplicité des supports de création, de l’imprimé au web design, la diversité des statuts d’emploi et jusqu’à la diversité des termes le désignant, du graphisme au design graphique.

A partir des témoignages de jeunes graphistes en cours de professionnalisation et de graphistes renommés dans leurs différents domaines de création (affiche, animation 3D, publicité…), l’ouvrage présente la profession dans sa diversité de situations d’emploi – salarié ou indépendant, travaillant pour le secteur institutionnel ou le secteur commercial, pour le support imprimé ou animé – et décrit les enjeux auxquels elle est confrontée : adaptation aux technologies numériques qui tend à créer un fossé générationnel, diversité des formations, difficulté d’insertion dans un marché du travail où le talent et la notoriété laissent peu de place à la génération entrante, pourtant de plus en plus nombreuse depuis la fin des années 1990.

Au-delà des différences liées à l’exercice du métier et en dépit de phénomènes générationnels, des trajectoires convergentes sont identifiées, qui rappellent que l’histoire du graphisme est avant tout une histoire de regards : sur le monde, la société, la cité.

Le travail à l’épreuve des paradigmes sociologiques

Ce livre est né d’un constat : la prégnance nouvelle de l’individu et des approches microsociologiques ou interactionnistes en Sociologie du Travail. Aurait-on abandonné les analyses structuro-fonctionnalistes et macrosociologiques ? Les sociologies du travail, des organisations, de l’emploi et des relations professionnelles seraient-elles passées d’un paradigme dominant à un autre ? Fondé sur une posture réflexive des auteurs par rapport à leurs propres travaux empiriques, cet ouvrage montre la richesse et la diversité des évolutions de la Sociologie du Travail : selon quelle méthode, avec quelle échelle, à partir de quels concepts et selon quel point de vue le sociologue appréhende-t-il le travail ? Cette réflexivité conduit aussi les sociologues à interroger le choix de leur objet : comment glisse-t-on, consciemment ou à son insu des relations professionnelles aux compétences ? Du travail ouvrier aux activités de service ? De la prise en compte des contextes productifs au monopole de la subjectivité ? Riche en interrogations et en débats, Le travail à l’épreuve des paradigmes sociologiques illustre la vigueur de la Sociologie du Travail. Laquelle tient en quelques certitudes : la diversité des approches pratiquées, les hybridations méthodologiques et les tentatives de combinaisons des paradigmes, quand elles sont possibles.

La violence au travail

Dans les deux dernières décennies, les conditions d’exercice du travail se sont profondément détériorées alors qu’apparaissaient des matériels techniques et informatiques pour alléger les tâches physiques et intellectuelles. La plupart de ces détériorations prennent la forme de violences subies ou perçues par les salariés en provenance d’autrui. Que s’est-il passé ? Les causes structurelles de cette nouvelle situation sont multiples et échappent à la sphère immédiate du travail. Ces causes sont étroitement liées, d’une part, à la pression de logiques financières qui ont peu à peu dominé les « logiques industrielles » et, d’autre part, à la globalisation de l’économie qui a conduit à la délocalisation de nombreux emplois vers des régions à main d’œuvre à bas coût en même temps que s’accéléraient les privatisations de nombre d’activités du secteur public. Ainsi, pour rendre compétitives les entreprises maintenues dans les régions industrialisées les directions ont bien souvent interprété la demande d’augmentation de la productivité globale en termes d’accroissement de la productivité apparente du travail.

Introduction             Sommaire 

La chaîne invisible

 

Sans titre 2

 (Réédition 2012) Au cours des vingt dernières années, le monde du travail a changé de planète. Flexibilité de la main-d’oeuvre, annualisation du temps de travail, précarité des contrats, exigence de qualité totale, déclin de la notion objective de qualification au profit de la «compétence» définie par l’employeur, plans sociaux dans les entreprises rentables, implication et responsabilisation des travailleurs, organisation en réseau, etc.

Une même logique implacable lie toutes les dimensions de cette métamorphose : l’impératif du «flux tendu», sans stocks, sans pause dans la circulation du produit, pousse à l’extrême l’exploitation du temps de travail pour satisfaire des exigences de rendement inédites dans l’histoire du capitalisme. Pourquoi les travailleurs et les syndicats ont-ils si peu résisté, et parfois collaboré, à une mutation qui intensifie le travail sans améliorer sa rémunération ?

La peur entretenue du chômage n’est qu’une part de la réponse. La sociologie du travail révèle en effet les stratégies et les jeux sociaux déployés par les individus pour sortir du flux tendu, ou le rendre acceptable, voire gratifiant. Mais cette implication contrainte des salariés participe aussi d’une stratégie délibérée de gestion du travail pour les conduire à internaliser la contrainte de rentabilité, à ne plus concevoir la distinction entre leur intérêt et celui de leur patron. Loin du rapport de domination brute à l’ancienne, le nouveau capitalisme met en place une chaîne invisible, auto-entretenue par ceux-là mêmes qu’elle aliène, une forme de servitude volontaire.

Cet ouvrage a été traduit en anglais (Durand Jean-Pierre, The Invisible Chain. Constraints and Opportunities in the New World of Employment, London, Basingstoke (UK), Palgrave, 2008) et en espagnol (La cadena invisible. Flujo tenso y servidumbre voluntaria, Mexico et Madrid, Casia abierta al tiempo/Fondo de Cultura Economica, 2011).

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